18 ème édition
du 5 au 14 mai 2025
OBJECTIF ATLAS
Cette année, le 205 Trophée a pris la route des montagnes.
Fini le Grand Sud et ses dunes à perte de vue.
Place à l’Atlas.
Ses lacs d’altitude immobiles comme des mirages.
Ses forêts peuplées de singes voleurs de cacahuètes.
Ses pistes arrachées par les pluies, comme pour rappeler à chacun qu’ici, rien ne se gagne facilement.
Tout a commencé à Algéciras, le dimanche 4 mai.
La Plaza de los Torros s’est mise à résonner de voix excitées, de klaxons, de bruit de moteurs chauffant sous le soleil andalou.
C’est parti pour les formalités, le briefing général, ces premiers regards échangés entre équipages, et déjà le début de l’entraide avec pas mal de petits ou gros ajustements à faire sur les 205 après une longue traversée de l’Espagne.
Le lendemain, la traversée vers Tanger marquait l’entrée dans l’aventure.
Deux heures pour laisser l’Europe derrière soi.
Deux heures pour sentir naître ce mélange d’appréhension et d’euphorie avant d’entamer une longue liaison routières vers Fès, à travers un Maroc encore vert et fleuri.
Les montagnes pour épreuve
Nos raiders ont d’abord découvert des paysages bucoliques en suivant des pistes champêtres au milieu des coquelicot et bivouaquer au bord de lacs somptueux avant de traverser la forêt d’Azrou, royaume des macaques.
Puis vint le Haut Atlas. Malheureusement, les pluies avaient raviné les pistes, emporté des ponts, depuis nos dernières reconnaissances de février et nous ont forcé à changer d’itinéraire et à ajuster le parcours au fur et à mesures des remontées de terrain de nos ouvreurs.
Alors, les petites lionnes ont emprunté des routes de montagne tortueuses, passant au pied de la fameuse montagne de la Cathédrale pour une étape qui restera mythique. En une seule journée, les 205 ont gravi trois cols à près de 3000m – dont un à 3005m
Une épreuve pour la mécanique. Un baptême pour les novices. Un rêve pour ceux venus chercher l’aventure brute.
Premiers parfums de désert
Après la rudesse minérale de l’Atlas, la route s’est faite plus douce en descendant vers le Sud à travers le gorges du Todgha.
Les équipages ont rejoint Erfoud et la Kasbah Saïd, ce petit paradis tenu par Brahim, partenaire et ami de toujours.
Une soirée de repos avant d’affronter les immensités désertiques.
L’humanitaire avant la tempête
Le lendemain, halte dans le village d’Haroun, aux portes du désert.
Ordinateurs, fournitures scolaires, matériel éducatif… mais surtout, ces instants de partage, d’échanges et ces sourires d’enfants, plus lumineux que n’importe quel trophée.
Puis, presque sans prévenir, le vent de sable s’est levé.
Rude. Cinglant. Intraitable.
Le départ en ligne : un moment hors du temps
Après une nuit passée dans la tempête, ils étaient 116 à s’aligner sur le plateau des dunettes.
Une seule ligne. Un record pour le 205 Trophée.
Les moteurs ont rugi.
Et d’un coup, la poussière s’est levée.
Comme une armée de fourmis de métal se jetant vers l’horizon.
C’était le début de l’étape marathon.
Direction l’Erg Chegaga, par un oued ensablé rendu impraticable par le vent.
Seule une partie des équipages est parvenue à rejoindre les dunes, mais pour eux, la récompense fut inoubliable :
La tempête s’est calmée au coucher du soleil, laissant place à une nuit magique, en autonomie totale, sous un ciel infini.
Chegaga, Iriki, Foum Zguid : la route continue
Au matin, cap sur Foum Zguid en longeant les dunes de Chegaga là fond de 5 sur le lac Iriki.
Malgré l’impossibilité de faire un repérage la veille, les hommes en orange avait réussi à baliser un parcours dans le sable.
Une prouesse qui résume bien l’esprit du raid : rien d’impossible, seulement des défis à relever.
Une soirée années 80 au Bab Rimal a permis de relâcher la pression.
Musique, piscine, rires.
Les visages portaient encore la poussière, mais les cœurs, eux, étaient plus légers.
L’arrivée à Marrakech : célébrer les héros
Puis vint la remontée vers Marrakech par Ouarzazate et le col de Tichka
La ligne d’arrivée.
Mais pas la fin de l’aventure.
Une soirée de Remise des trophées dans un cadre d’exception à la Villa Wassim, le ryad de la famille Debbouze.
Cocktail dinatoire, projection vidéo, et récompenses les vainquers de l’épreuve de navigation mais également pour tous ceux qui incarnent le mieux l’esprit du 205 Trophée :
Les débrouillards, les courageux, les solidaires.
Ceux qui ont compris qu’ici, on ne gagne jamais seul.
Et demain ?
Cette édition n’a pas offert toutes les pistes qu’on espérait, mais elle nous a donné autre chose : la découverte d’un Maroc plus secret, plus montagneux, plus frais, des rencontres merveilleuses et l’envie furieuse de repartir.
En 2026, le 205 Trophée reviendra à ses sources.
Direction le Sud. Plus au Sud que jamais.
Des pistes à perte de vue, des plaines aux allures de savane africaine, et un retour par la côte Atlantique jusqu’à Essaouira.
Parce qu’au fond, le 205 Trophée, ce n’est pas q’un raid. C’est une aventure humaine.
Un poème écrit dans la poussière.
Une légende qui grandit à chaque kilomètre … en route pour 2026 !